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15 octobre 2007

Encore les anglais, et pourquoi donc ?...

Je n'aime pas beaucoup parler du sport, puisque les journalistes sportifs le font mieux que moi. En revanche, quand il s'agit de rugby, c'est une affaire trop sérieuse pour la laisser entièrement à TF1, et à ses hordes de décérébrateurs professionnels.

On se réveille, cette semaine, avec une situation profondément illogique. Pour ceux qui connaissent un peu le rugby, et qui écoutent autre chose que le discours mielleux et vide de monsieur Gilardi, la France a glissé sur la plus vieille des peaux de bananes. Comme le savent bien des gens qui étaient des gamins dans les années soixante, les anglais savent jouer au pied, et nous, non. Par ce jeu, si souvent accusé d'anti-jeu, je désigne bien sûr l'état d'esprit d'une équipe comme celle de l'Angleterre,
et parfois de l'Argentine. L'Australie, pourtant annoncée largement supérieure, a buté contre ce système robuste, éprouvé de longue date. Résumons pour les néophytes les grandes lignes du jeu anglais :

  • tout d'abord, plus on écarte, plus on a de chances de perdre le ballon loin des avants. Ainsi, le risque de contre est grand "au large", et donc le risque d'encaisser un essai (Cinq, mais plus souvent sept points, puisque les contres donnent souvent lieu à un essai facile, aplati entre les perches). On a vu des  essais comme ceux-ci en masse lors d'Argentine-Afrique du Sud, ou tout simplement l'essai des argentins contre les français, au Stade de France. Lorsqu'on est pas très doué en passes, on a donc tout intérêt à rester sur ce schéma de jeu.
  • Les avants sont donc mis à contribution en attaque, même s'ils ne progressent pas énormément. Pour les soulager en défense, on relance au maximum au pied, et on empêche le ballon d'aller au large en montant très vite sur les lignes adverses. Cela permet de limiter le nombre de passes adverses, et de mettre l'adversaire sous pression.
  • Lorsque l'attaque ne passe pas, elle peut au moins récolter deux choses. D'une part, la défense adverse peut être mise à la faute, et offrir une pénalité, et d'autre part, les joueurs adverses étant consommés dans le regroupement, on se donne le temps de préparer un drop dans de bonnes conditions.

C'est une tactique que jouent très bien les argentins, et encore mieux les anglais, maîtres en la matière. La planète rugby l'a expérimenté en 2003, avec une équipe sûre d'elle, qui savait marquer, mais préférait s'appuyer sur la patte de "Wilko" pour assurer les points. En demi-finale, la France avait perdu puisque son jeu au large était rendu impossible par la pluie. Incapables de trouver la parade adéquate, les français s'étaient inclinés "comme d'habitude", mais avec le sentiment que l'Angleterre, annoncée favorite,  les aurait vaincus ce jour-là dans n'importe quelles conditions.

La situation de samedi soir était bien différente. Les français étaient favoris, chez eux, par une belle nuit d'automne. Le jeu des anglais, s'il s'est récemment...

@ suivre

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